Djibouti 2009-rando et découverte

Cependant Djibouti offre quelques beaux parcours comme celui que nous avons effectué. Délaissant un instant le KDJ120 pour un Defender basic, nous avons "nomadisé" dans cette zone du Rift dont la croute terrestre, si fine à l'échelle du globe, ne demande qu'à laisser passer le feu venu du centre de la terre. Une première jonction entre le paléo lac de Gaggade (≈ une sabkra) et le Grand Bara mis rudement à l'épreuve nos mécaniques tant la piste n'était, à l'image du paysage environnant, qu'un immense champ de cailloux noirs. Et pourtant des hommes vivent dans cette nature oh combien inhospitalière. La seconde partie nous conduisit d'Ali-Sabieh à Hol-Hol par des pistes relativement fréquentées puis la liaison ultime entre Hol-Hol et la grande nationale fut le point d'orgue de cette troisième journée. Les derniers kilomètres ne portaient aucune trace de passage depuis quelques mois ou quelques années. Il fallu s'employer à des contournements inconfortables et même terminer en apothéose par quelques travaux de génie pour traverser l'oued Dihda alors que le soleil était en train de disparaitre du coté d'Arta ◘

Nomado : terme consacré sur le territoire pour désigner les randonnées 4x4 agrémentées d'un bivouac..

Djibouti se prête assez peu à la pratique du 4x4 telle que l'on peut l'exercer au Maroc et un peu plus loin vers le sud. Il y a très peu de pratiquants, peu de véhicules réellement adaptés au tout terrain sévère, un nombre restreint de pistes à découvrir et parfois des conditions de sécurité minimales. Un signe qui ne trompe pas : il n'y a pas de guides ou de documentation sur le sujet. Le nomado traditionnel ne dépasse guère les zones de campement et les abords du Golfe.